C’est la Saint-Valentin demain et on a tous envie de lire des histoires d’amour (ou de bitcher sur nos ex, c’est selon…).
De mon côté, quand je pense à une histoire d’amour, je ne peux pas m’empêcher de penser à des moutons.
Un instant, je vous explique.
C’est qu’en 2013, j’ai fait un road trip en Islande et j’ai été impressionnée par la quantité de moutons qu’il y a partout dans le pays.
Vous n’avez qu’à conduire deux minutes à l’extérieur de Reykjavik et vous rencontrez des moutons. Vous faites un trek de trois heures en montagnes, et vous rencontrez un mouton l’air de se demander ce que vous faites là.
Et je ne parle pas de chèvres de montagnes. Je parle d’authentiques moutons. De ceux qu’on compte pour s’endormir, avec de la vraie laine pis toute.
L’histoire des moutons islandais
Heureusement que les Islandais, en plus de parler la langue elfique, parlent aussi l’anglais. Ça m’a permis de mener mon enquête sur la condition moutonnière islandaise.
Assise dans un café de Reykjavik, un vieil homme s’est invité à ma table pour discuter. J’étais emballée, parce que tout le monde sait que les vieux ont toujours les meilleures histoires. Avoir une personne âgée qui demande à s’asseoir avec toi quand tu es en voyage c’est comme gagner à la loterie des étrangers. Il faut mettre son enregistreur de souvenirs à On et sortir son calepin mental.
J’en ai profité pour m’exclamer: “Non, mais c’est fou la quantité de moutons sauvages qu’il y a dans votre pays!”
L’homme m’a regardé en riant.
– Pardon? Il n’y a aucun mouton sauvage en Islande!
– Vraiment? Mais pourtant il y en partout, complètement libres!
– Ah…C’est qu’au printemps, on relâche les moutons pour qu’ils puissent manger le gazon partout et vivre en liberté. En septembre, c’est le grand événement de rassemblement des moutons. Des groupes de fermiers, d’Islandais, et tous les touristes qui souhaitent aider, rassemblent les moutons et les trient pour les rapporter à leurs propriétaires. Chaque mouton a une identification dans une oreille. Il n’y a aucun mouton sauvage ici.”
C’est durant un rassemblement de moutons qu’il a rencontré sa femme.
Encore pratiquée aujourd’hui, cette tradition est suivie d’une grande fête où tout le monde danse. Traditionnellement, c’est là que les Islandais rencontraient leur amoureux. Un peu comme un bal de finissants pour bergers, finalement.
N’est-ce pas cuuuuteeee?
Pour les célibataires, ne vous en faites pas. Tout comme pour les moutons, votre saison de pâturage libre arrive d’ici quelques semaines.
Sur ce, bonne Saint-Valentin!
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Cet article a d’abord été publié en anglais, si vous voulez le partager avec vos amis du Mile End: A Short Love Story (Involving Sheep)
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