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J’avais décidé à l’avance que j’allais détester le Grand Bazar d’Istanbul.
J’haïs magasiner. J’haïs la foule. J’haïs les centres d’achats. J’haïs me faire achaler par un vendeur. J’haïs les odeurs qui puent. J’haïs négocier.
Jusqu’ici ça partait bien.
Je me suis donc donné une mission simple: acheter un foulard.
À Istanbul, tout ce qui est fait de tissus est fantastique. Aucune fibre, aucun motif n’est laissé au hasard.
Au-delà des tapis turcs qui sont reconnus mondialement, je dirais que leur réputation s’étend aux foulards, sorties de bain, coussins, draps, etc.
Je me suis surprise à maintes reprises en train de flatter les nappes aux restaurants en attendant mon repas. C’est ben pour dire.
Ma décision est prise: Fuck les nuages, moi quand je vais mourir je veux marcher sur des tapis turcs.
À quoi vous attendre au Grand Bazar
À l’intérieur, les vendeurs les plus insistants sont ceux qui proposent lesdits tapis. Pour eux, c’est inconcevable que des touristes viennent à Istanbul sans repartir avec une de ces merveilles.
Heureusement, au Grand Bazar, les allées sont organisées selon ce qui est à vendre : l’allée des bijoux, l’allée des foulards, l’allée des lampes. Ma mère et moi avions donc comme but d’éviter à tout prix l’allée des tapis.
Bien entendu, on a échoué.
Heureusement, quelques jours plus tôt, j’avais eu l’occasion de rencontrer Bilge, une jeune marchande d’épices dont m’avait parlé mon amie Jennifer, et qui m’avait instruite sur quelques coutumes.
Bien que la Turquie soit assez progressiste, il y encore 85% des femmes qui habitent avec leurs parents jusqu’au jour de leur mariage. J’ai donc développé une stratégie infaillible et tout misé sur le fait que je ne suis pas mariée.
– Come see my beautiful carpets! Authentic! Good price!
– Sorry, I’m not married, so I don’t have a house.
Ça marchait à tous les coups. Plus aucun argument qui ne tienne après cela. C’était comme l’échec et mat de la négociation.
No man, no carpet.
Errer dans le Grand Bazar d’Istanbul, c’est avant tout une expérience sensorielle. Il faut y aller même si on a l’intention de ne rien acheter.
Cet endroit est comme la grotte au trésor dans Aladdin ou entrer dans la montagne d’Erebor après le départ du dragon. (GEEK ALERT!!!!)
Tout est or, brillant et magique.
J’ai d’ailleurs trouvé la lampe d’Aladdin. J’ai bien voulu argumenter avec le vendeur qu’elle était brisée, car aucun génie n’en sortait, mais il m’a rassurée en me disant que les génies étaient simplement en congé les vendredis.
Me voilà rassurée.
Magasiner le fameux foulard
Au détour d’une allée, on a fini par trouver la section des foulards.
On est entré dans la boutique où le vendeur semblait le moins insistant. Puis, on a pris notre temps. On a touché les textures, parlé des différentes fibres, essayé différents noeuds et combinaisons.
Ici, on n’achète pas un foulard comme on achète des légumes. Il faut trouver la meilleure étoffe pour nous.
Une fois le choix fait, on n’a pas encore parlé de prix. Pour ça, il faut un thé aux pommes.
On s’assoit sur la petite banquette au fond du magasin et on discute de notre pays, de nos familles. On ne parle pas du prix des foulards. Pas avant d’avoir fait connaissance. On prend notre temps en prenant le thé.
Une fois terminé, le vendeur nous dit son prix. On fait ensuite une offre. On hésite. On discute. On reparle d’Istanbul. On refait un autre prix. Le vendeur refuse, fait une autre offre.
Et ça dure comme ça pour une heure trente.
On accepte finalement une offre.
Est-ce qu’on a eu un bon prix? On ne saura jamais vraiment.
Mais le temps c’est de l’argent qu’ils disaient…et ce temps-là avait une texture de bonheur comme marcher pieds nus sur un tapis turc.
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Infos pratiques
Comment se rendre au Grand Bazar d’Istanbul
Le Grand Bazar est accessible près de l’arrêt de tramway “Beyazit”. Si vous êtes dans le centre, il se trouve à environ 1km de marche de la Mosquée bleue. Bref, facilement accessible.
Visite
La visite du Grand Bazar est libre et gratuite. C’est un peu un centre d’achat. Toutefois, c’est assez labyrinthique. Si vous n’êtes pas à l’aise, pour une raison ou une autre, sachez que vous pouvez avoir un guide local pour vous y promener, vous aider à faire la différence entre les articles de contrefaçons et vous donner quelques informations intéressantes sur le site.
Où dormir à Istanbul
Lors de mon séjour à Istanbul avec ma mère, nous avons loué une chambre au Deniz Houses, Istanbul dans le quartier Sultanahmet. Si bien situé qu’on n’a pratiquement jamais eu à prendre le transport en commun pour visiter. En plus, le petit déjeuner de type buffet est inclus, et délicieux. (De toute façon, tout ce que vous mangerez à Istanbul est délicieux, mais bon! Ahah!) Vous cherchez une raison de plus? La terrasse donne vue sur la Mosquée bleue, tsé! On avait booké pour deux nuits et on est resté pour cinq.
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