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Comme dans les films Big Fish ou l’Histoire de Pi, au lac Atitlan, la beauté réside dans la version que vous désirez croire.
Dans la version officielle, le lac Atitlan a été formé il y 85 000 ans lors d’une énorme éruption volcanique qui a projeté des cendres de la Floride à l’Équateur. C’est le lac le plus profond d’Amérique Centrale et il cache les ruines d’une cité maya submergée.
Pour les Mayas, il a plutôt été formé par les larmes d’une femme qui aurait fui vers les montagnes pour reconnecter avec la nature. Ils appellent affectueusement le lac « grand-mère Atitlan ».
Loin d’être éteints, les Mayas peuplent les villages installés autour du lac et on les reconnaît facilement: Les femmes portent pour la plupart le hupil traditionnel, ce large chemisier bouffant et coloré, souvent confectionné à la main. Les hommes sont imberbes et plus discrets.
Les routes pour se rendre au lac Atitlan ont de quoi donner des cauchemars à tous les gens qui souffrent du mal du transport. Malgré tout, les school bus aux couleurs vives, reconvertis en transport en commun, foncent à toute allure et négocient les virages comme des voitures de course.
Le point d’entrée pour la région se situe dans la ville de Panajachel, qui étourdit avec ses marchands ambulants, restaurants internationaux et hôtels rénovés.
Les quais se vident et se remplissent à chaque départ et les sacs volent d’une barque à moteur à l’autre. On n’est loin de l’idée de l’endroit calme que je me faisais du lac Atitlan.
Heureusement, une fois posé dans l’un des autres villages, le rythme se ralentit et le bruit se calme.
Il y a plus de 12 villages qui bordent les rives du lac atitlán. J’ai eu la chance d’en explorer trois.
San Pedro La Laguna
Ici, le « sport national » est le cerf-volant…de combat !
Les enfants font voler leurs cerfs-volants avec pour objectif de faire tomber ceux des autres. C’est le plus haut degré de violence que vous verrez de la part des Mayas! Ahah!
Pour découvrir le vrai San Pedro, délaissez les bordures du lac Atitlan et grimpez les collines pour rejoindre le centre du village. Les marchés publics et les kiosques de street food donnent une toute autre allure au village.
Étonnement, une grande communauté juive s’est installée sur le bord du lac dans le village de San Pedro La Laguna. Les inscriptions des hôtels et les menus sont écrits en hébreu. Disons que c’est la première fois que je voyais ça en Amérique centrale!
Si vous recherchez un Guatemala plus traditionnel, mieux vaut choisir un autre village, ou s’installer un peu plus haut dans les collines.
Randonnée du Indian Nose
Mon activité préférée dans la région a été sans contredit la montée du Indian Nose.
Plus accessible et moins haut que les trois volcans du lac Atitlan, le Indian Nose est un sommet qui offre une vue incroyable au lever du soleil.
J’ai engagé un guide la veille de la randonnée, et heureusement, car je n’aurais jamais trouvé le sentier!
À travers les champs de maïs et la forêt, le guide nous ouvrait la voie à l’aide d’une machette. Le ciel était complètement noir et ce sont nos lampes frontales qui nous indiquaient le chemin.
Après environ 40 minutes de montée, on est arrivée au sommet, juste à temps pour boire un café que nous guide avait apporté comme surprise.
C’est ce que j’appelle un café avec vue!
Alors que les nuages se dispersaient, le soleil faisait son entrée.
Au loin, les chiens jappaient pour marquer le début de la journée… un véritable moment de bonheur.
Au retour, on a pris un transport pour retourner à San Pedro…
Pas d’autobus dans le coin, alors un chauffeur nous a fait monter dans la boîte de son pick up et nous avons pu partager l’espace avec une corde de bois, une femme, son enfant… et quatre dindons! Ahah!
San Juan La Laguna
Juste à côté de San Pedro se trouve un autre petit village du nom de San Juan la Laguna.
J’ai décidé de marcher de l’un à l’autre malgré les côtes abruptes qu’il faut franchir dans le paysage volcanique d’Atitlan.
Bien moins touristique que San Pedro La Laguna, ici, ce sont les coopératives qui ont la vedette. Plantations de cafés et ateliers de tissages se succèdent dans les rues colorées.
Sous les conseils de mon amie Pascale, je me suis rendue à l’atelier de tissage Ajto’ooneel Ixoq où des femmes confectionnent des foulards, nappes, et autres tissus de manière traditionnelle.
C’est l’étape de la teinture faite à base d’ingrédients naturelles qui m’a le plus surprise!
Vous saviez, vous, que la couleur rouge est faite à base d’insectes écrasés? (C’est la même technique qu’on utilise pour obtenir le colorant rouge alimentaire, qu’on sache… Beurk…)
Panajachel
Panajachel est le village que j’ai le moins apprécié des trois. Passage obligé pour le transport, ses rues sont achalandées et bruyantes. Par contre, si vous souhaitez rapporter un souvenir du Guatemala, c’est l’endroit où magasiner!
Les prix sur les masques en bois, tissus, ponchos, bijoux et autres babioles sont les moins chers que j’ai vu.
Infos pratiques
Comment se rendre au lac Atitlan et s’y déplacer
Des navettes effectuent le transport entre Antigua et Panajachel quelques fois par jour. De Panajachel, des barques à moteurs traversent le lac Atitlan d’un village à l’autre et vous débarque sur le quai de votre choix.
Si vous n’êtes pas à l’aise sur l’eau, certains villages sont accessibles par school bus au départ de Panajachel.
Où dormir au lac Atitlan
Malheureusement, j’ai eu une terrible expérience dans l’auberge que j’avais réservé avec Hostelworld à San Pedro La Laguna. Je vous conseille donc plutôt de réserver une chambre sur un autre site. Toutefois, la petite Hospedaje où j’ai passé une nuit à Panajachel était très charmante, et tenue par une Guatémaltèque attachante. Je vous le conseille!
- San Pedro La Laguna: Hôtels à San Pedro La Laguna
- San Juan La Laguna:Hôtels à San Juan La Laguna
- Panajachel: Hospedaje El Viajero, Panajachel
Vols vers le Guatemala
Personnellement, je trouve souvent des vols aux meilleurs prix via le moteur de recherche Skyscanner. Je vous invite à y jeter un oeil, ça ne vous engage à rien.
Quoi apporter au Lac Atitlan
Assurez-vous d’avoir une veste avec vous, comme la température se refroidit avec l’altitude. Les bottes de marche sont essentielles vue toutes les randonnées qu’il est possible de faire sur les volcans et montagnes.
Pour découvrir d’autres articles sur le Guatemala :
- Itinéraire au Belize et au Guatemala – 14 jours en Amérique centrale
- Antigua – La grand-mère festive de l’Amérique centrale
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4 Commentaires
Merci pour les liens! Perso, je recommande très fortement le Mikaso à San Pedro. Très tranquille, on entend les pêcheurs chanter le matin et les mamans jaser en faisant le lavage. Un pur bonheur!
Je n’ai entendu que du bien de l’hôtel Mikaso! J’aurais dû y aller!
Il faut relire ce qu’on écrit. Pourquoi un x à hébreu par exemple ? Quelques imprécisions. L’ethnie que l’on rencontre à San Juan est celle du peuple Tz’utujil. La meilleure solution pour bien s’immerger c’est de loger chez l’habitant. L’association Rupalaj K’istalin (et moi je ne touche aucune ristourne) propose des chambres très sommaires mais quel accueil chez ces familles démunies vivant dans une très grande précarité. La même association propose des cours de cuisine, de visites de coopératives ou un circuit du maïs avec plantation dans les règles de l’art. San Marcos voire San Pablo sont à éviter sauf si on aime les gourous (vrais ou faux), les fumeurs d’herbes illicites, les tatoueurs et les babas de toutes sortes qui d’ailleurs ne se mêlent pas à la vie locale.
Bonjour Alain! Tout d’abord, un grand merci de prendre le temps de m’écrire! Lorsqu’on est comme moi blogueuse et qu’on partage gratuitement des tonnes d’info afin d’aider des gens à organiser leurs voyages, on passe souvent des journées entières à travailler sur son site sans avoir aucun retour monétaire ni de commentaires. Savoir que quelqu’un nous lit fait du bien! Merci pour ça, Alain.
P.S. J’ai corrigé le “x” à hébreu.