J’ai toujours la plume facile quand je suis en amour, ou quand j’ai le coeur brisé. Pas étonnant que les mots sortent de mes doigts à grand courant au retour des îles de la Madeleine. La houle était plus forte à l’intérieur de moi que sur le traversier entre Souris et Cap-aux-Meules.
Un voyage aux îles, c’est le sentiment de s’expatrier à l’autre bout du monde dans son propre pays. De rouler, et rouler, et voguer, puis se retrouver chez soi. Un peu comme si on était parti pendant des années et qu’on rentrait finalement à la maison pour se faire dire: « Salut! T’es juste à temps pour le souper. Prendrais-tu une bière? »
Aux îles, c’est l’absence de culpabilité. Tu es 15 minutes en retard? Pas grave. Voudrais-tu un troisième homard? Ben oui, pourquoi pas.
Là-bas, le stress ne fait pas partie du quotidien. Notre serveuse au restaurant Le Sablier nous l’a bien fait comprendre, quand on lui a dit qu’on voudrait payer en attendant de recevoir les plats, pour sauver du temps parce qu’on était en retard pour un rendez-vous : « Vous savez, on n’est pas stressé de même, aux îles. Ben à Ben, au fumoir, il va vous attendre. »
Il faut dire qu’on a bien assimilé le concept, car par la suite on n’a jamais eu moins de 30 minutes de retard.
Chers lecteurs, je pourrais vous donner des trucs pour visiter les îles, vous énumérer les meilleurs endroits, vous écrire mes petits récits d’escapades, mais je me dois de souligner avant tout l’hospitalité et l’authenticité des Madelinots.
À travers les craques dans les falaises et celles dans les mains des pêcheurs de homards, à travers leurs portes toujours ouvertes pour vous accueillir, laissez-moi vous dire que je l’ai senti passer leur air salin.
Je l’ai sentie leur terre orange qui colle en dessous des pieds et qu’on retrouve partout dans nos souliers, nos sacs et nos coeurs. Pas étonnant qu’il y ait autant d’érosion si tout le monde garde un bout des îles avec soi.
Je l’ai vu se lever, leur soleil, sur les bateaux, les dunes et les buttes. Je l’ai vu se coucher aussi, sur des grosses journées et des pichets de bières.
Ils ont tout partagé avec nous.
Alors laissez-moi leur dire,
Aux pêcheurs qui se lèvent avant l’aube pour lever des cages de 100 livres,
Aux artisans du verre, du bois, du sable, qui font des oeuvres d’arts du quotidien,
Aux cuisinières qui passent leur recette de chiard de viande salée de génération en génération,
Aux fils, aux filles, qui reprennent les entreprises familiales pour éviter de voir mourir les légendes,
À ceux qui ont tout vu: les naufrages, les tempêtes, les rafales,
vos histoires s’étendent en des plages infinies et il faudrait plus de papier que de côtes pour les écrire toutes.
C’est à croire que vous êtes si loin simplement pour étendre notre territoire et rendre notre Québec grand comme vos coeurs.
Merci,
Annie
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Merci à Marie-Ève, de l’Agence Hertz des îles et à Fredéric, du Parc de Gros Cap qui ont rendu ce #tripauxiles possible.
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22 Commentaires
Merci pour votre belle appréciation vos belle penser de nos belle iles que nous sommes si fière d’y vivre ou dy retourner pendant nous vacance.. Je vie à l’extérieur des iles mais les iles sont gravé dans mon âme pour la vie. In madelinot 100%.
Ça fait un grand plaisir! J’y retournerai, c’est certain!
Je pense que c’est l’un de tes meilleurs articles, peut-être le meilleur.
Merci Amélie! Ça me touche beaucoup! :) Je suis très contente de ce texte, ça vient vraiment du coeur.
C’est pour ça que je dis que c’est l’un des meilleurs, la sincérité est très visible. :-)
Merci a toi de faire vivre ton amour de nos Iles par cet article qui d’ailleur est tres bien fait.Bon retour chez-nous et espêre te rencontrer
Merci Maurice! J’ai déjà hâte de retourner faire mon tour aux îles! :)
Merci pour ce texte qui m’a touchée. Moi qui vit à l’extérieur, c’est avec un grain de nostalgie que je revoyais les paysages et les gens quand je vous lisais. Merci.
Aww… merci! Ça me fait un grand plaisir d’écrire sur les Îles! :)
Quel beau texte! Le temps de la lecture, la Madelinienne exilée que je suis s’est retrouvée aux Îles. Merci à votre plume et merci à vous!
Merci beaucoup! Si je peux faire voyager une petite parcelle des îles sur internet, je suis contente. :)
Bonjour,
Nous retournerons aux Îles en août pour la 6e fois, la 3e consécutive. C’est tellement beau que j’y ai situé une bonne partie de mon nouveau roman, La Mandragore. Je mets aussi en scène l’église de Fatima et une jeune fille, Marissa, entendue l’année dernière pendant la messe. La messe du dimanche à Fatima est un incontournable.
J’ai envoyé mon manuscrit aux éditions de La Morue verte, aux Îles. J’attends une réponse.
On se revoit cet été.
Bernard Marcoux, écrivain
Bonne chance pour la publication! :)
Merci !!! :)
Sa fait toujours plaisir d’entendre parler de nos îles .surtout avec ôtant d’éloge.pour certains,comme moi ,Qui doit partir aux loin pour faire vivre sa famille,C’est particulièrement difficile.loin de ceux qu’ont aiment,loin de nos îles adorée.ont travaillent avec notre corps mais nos têtes sont a la maison,notre terre,notre patrie ,nos amies .notre vie est un comme en suspens jusqu’au jour où nous revenons,fier du devoir accomplie………haaa!!! Nos îles tellement jolie ,imprégnée de magie.surtout quand ont travaillent à fortmcmurray
Je comprends! J’ai eu de la difficulté à quitter les Îles, et ce n’est même pas mon endroit natal! Heureusement, on peut toujours y retourner pour quelques instants. Bonne chance à Fort McMurray!
Ils y en a qui n’apprecie pas nos ils mais toi tu les mets en valeur avec la chaleur de ton texte.Je suis une madelinienne exsiller a Quebec ,mais j’ai les iles tatoués dans mon coeur.Merci pour tes belle paroles
Merci pour les bons mots Carole! Les Îles sont un lieu qui ne nous quitte jamais vraiment.
J’ai eu tellement de plaisir à vous lire ce matin ,,moi aussi je suis une fille des îles ,partie depuis si longtemps . j’ ai apprécié chaque mot que vous avez dit sur nos belles îles ..merci de tout coeur de nous rappeler ce que nous aimons tous..
Aww… Merci Ginette! Ça me fait très plaisir de lire ça.
Je viens de me relire. Comme c’est beau… ❤️
Aww… comme c’est gentil! Merci d’être repassée par ici.